L’éducation et le cannabis
En tant que parent consommant du cannabis, il est important de connaître les risques et vos droits pour vous garder vous et vos enfants en sécurité! Voici quelques éléments à considérer :
Consommation de cannabis pendant l’éducation
La consommation du cannabis pendant l’éducation peut influer sur la façon dont vous interagissez avec votre enfant et y répondez. Il peut diminuer votre capacité à prêter attention et à manquer les signaux de votre bébé ou de votre enfant pour la faim, pour jouer, pour être réconforté ou des signes de danger. Finalement, la consommation du cannabis peut influer sur la façon dont vous répondez aux besoins de votre enfant et sur votre capacité de le garder en sécurité (gouvernement du Canada, 2018). Si vous consommez du cannabis, assurez-vous qu’il y a quelqu’un d’autre qui n’en consomme pas qui peut aider à prendre soin de votre enfant (gouvernement du Canada, 2018).
Fumée secondaire
La fumée est nocive pour nous tous, surtout pendant la grossesse et pour les bébés et les jeunes enfants. La fumée secondaire du cannabis peut donner lieu à une maladie chez les nourrissons et les jeunes enfants. Elle peut aussi avoir un impact sur leur vigilance, leur compréhension et leur jugement. Pour être sûr, il est préférable de ne pas fumer ou de vapoter du cannabis à la maison ou autour de votre bébé ou de vos jeunes enfants (CAMH, 2020).
Allaitement
Le cannabis passe dans le lait maternel par l’allaitement et il peut être stocké dans les cellules adipeuses et le cerveau de votre bébé pendant plusieurs semaines (Santé Canada, 2018). Comme l’allaitement est le choix le plus sain pour votre bébé, si vous ne pouvez pas arrêter de consommer du cannabis, essayez de réduire votre consommation. Si vous avez besoin d’aide pour réduire ou arrêter de consommer du cannabis, communiquez avec votre fournisseur de soins de santé (Santé Canada, 2018). Voir d’autres conseils dans la section Réduction des dommage et grossesse, allaitement et fertilité. Le cannabis passe dans le lait maternel par l’allaitement et il peut être stocké dans les cellules adipeuses et le cerveau de votre bébé pendant plusieurs semaines (Santé Canada, 2018). Comme l’allaitement est le choix le plus sain pour votre bébé, si vous ne pouvez pas arrêter de consommer du cannabis, essayez de réduire votre consommation. Si vous avez besoin d’aide pour réduire ou arrêter de consommer du cannabis, communiquez avec votre fournisseur de soins de santé (Santé Canada, 2018). Voir d’autres conseils dans la section Réduction des dommage et grossesse, allaitement et fertilité.
Entreposage en lieu sûr
Le cannabis peut rendre les enfants très malades, il est donc important qu’ils ne consomment pas de cannabis. Les enfants peuvent penser que les produits comestibles tels que les brownies, les biscuits ou les bonbons sont un régal. Tous les produits de cannabis réglementés (légaux) sont emballés dans des emballages à l’épreuve des enfants et il est interdit d’avoir des modèles d’emballage ou des formes et des couleurs de produit qui intéressent les enfants (Canada, 2019). C’est pourquoi il est important d’acheter des produits légaux et de prendre des mesures pour les éloigner des enfants et les mettre dans un espace verrouillé que les enfants ne peuvent pas voir ni atteindre.
Risques pour les enfants qui consomment du cannabis
Lorsque les enfants mangent accidentellement du cannabis, ils peuvent avoir l’air bien au début, mais le cannabis peut être très nocif pour un enfant. La réaction à la drogue peut ne pas être immédiate, mais elle a des effets beaucoup plus tard. Voici quelques éléments à surveiller :
- Anxiété
- Somnolence
- Difficulté à respirer
- Somnolence
- Manque de coordination
- Trouble de l’élocution (Agence de la santé publique du Canada, 2018).
Conduite et consommation du cannabis
Il est important de savoir que conduire en consommant du cannabis est illégal. La consommation du cannabis nuit à votre capacité à conduire un véhicule automobile en toute sécurité, même si vous ne vous sentez pas le « high ». La consommation du cannabis diminue le temps de réaction et les capacités à réfléchir et rend plus difficile de déterminer les distances (Agence de la santé publique du Canada, 2018). Pour en savoir plus, consultez notre section sur les lois sur le cannabis et la conduite.
Parler avec vos enfants
Parler du cannabis avec vos enfants peut aider à prévenir les méfaits de la consommation de cannabis. Assurez-vous de vous informer avant de parler à vos enfants. Il est important de noter que le cannabis n’est pas inoffensif parce qu’il est légal (CAMH, 2020). La légalisation vise à éloigner le cannabis des jeunes et à protéger la santé et la sécurité publiques en permettant un accès contrôlé au cannabis. Il est illégal pour les adultes ou les jeunes de fournir du cannabis aux mineurs et cela peut entraîner des amendes et des peines d’emprisonnement (CAMH, 2020). En plus des problèmes juridiques, il est important de parler à vos enfants des répercussions possibles de la consommation du cannabis sur la santé. Faites savoir à vos enfants que même si essayer le cannabis ne causera probablement pas de graves problèmes, dans certains cas, même une consommation occasionnelle peut être nocive (CAMH, 2020). Les jeunes qui consomment du cannabis souvent, à long terme et à un jeune âge, courent un risque accru pour les problèmes de santé et sociaux (CAMH, 2020).
Prendre des décisions sur la consommation du cannabis en tant que parent
Il est important de tenir compte des répercussions de la consommation du cannabis non seulement sur vous-même, mais aussi des avantages et des risques pour votre santé, la santé de vos enfants, vos relations, votre travail ou vos finances. Ce n’est pas parce que le cannabis est légal qu’il n’y a pas de risque. Informez-vous en jetant un coup d’œil à la Loi sur le cannabis, qui vise à mieux protéger la santé et la sécurité des Canadiens, à garder le cannabis hors des mains des jeunes et à garder les profits hors des mains des criminels et du crime organisé (gouvernement du Canada, 2019). La Loi sur le cannabis est actuellement disponible dans les langues autochtones suivantes :
CAMH. 2020. « Cannabis: What Parents/Guardians and Caregivers Need to Know ». https://www.camh.ca/-/media/files/cannabis-parent-infosheet-pdf.pdf (en anglais)
Santé Canada. (2018). Pensez-vous consommer du cannabis si vous avez de jeunes enfants? https://www.canada.ca/content/dam/hc-sc/documents/services/drugs-medication/cannabis/health-effects/cannabis-while-parenting-fra.pdf
https://www.nicotinedependenceclinic.com/en/pregnets (en anglais)
Gouvernement du Canada. (2019). La Loi sur le cannabis : Voici ce que vous devez savoir. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/drogues-medicaments/cannabis/ressources/loi-sur-cannabis-ce-que-vous-devez-savoir.html
Cannabis et grossesse, allaitement et fertilité
Le cannabis est une plante naturelle qui est légale au Canada pour la consommation par des adultes. Par conséquent, de nombreux Canadiens croient que le cannabis est inoffensif et n’affecte pas la grossesse, l’allaitement ou le bébé en développement. En réalité, le statut juridique d’une substance ne signifie pas qu’il n’y a aucun risque. Les chercheurs sont encore en train de déterminer les effets de la consommation de cannabis pendant la grossesse sur les bébés, les enfants et les jeunes. Il n’y a pas de quantité connue qui est considérée comme sécuritaire pour le cannabis consommé pendant la grossesse ou l’allaitement, et nous ne comprenons pas non plus les risques associés à la consommation de quantités différentes ou lorsqu’elle est consommée par rapport à la grossesse. Par conséquent, jusqu’à ce que nous en sachions davantage sur les effets du cannabis sur les fœtus, les bébés et les grossesses, les experts conseillent les personnes qui sont enceintes, qui pensent à devenir enceintes, ou qui allaitent de l’éviter sous toutes ses formes (GdC, 2018). De plus, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada recommande d’utiliser d’autres thérapies qui se révèlent sécuritaires pendant la grossesse et l’allaitement plutôt que du cannabis médical (SOGC, 2017).
Pourquoi il est difficile d’obtenir la même réponse
Bon nombre des études explorant le cannabis pendant la grossesse et l’allaitement ont été réalisées sur des animaux en raison de préoccupations éthiques liées à l’utilisation de sujets humains. Les études qui incluent des êtres humains sont très limitées et ont de la difficulté à fournir des informations cohérentes et exactes sur la quantité, le type et le moment de la consommation de cannabis pendant la grossesse et l’allaitement. Il est également difficile de déterminer les effets d’autres choses sur la grossesse, l’allaitement et le bébé en développement, comme l’exposition à l’alcool, au tabac et à d’autres facteurs. Bien que les recherches soient limitées et parfois incohérentes, il est important de noter que les données actuelles indiquent que la consommation de cannabis pendant la grossesse et l’allaitement n’est pas sans risque et que les conseils d’experts sont d’éviter de consommer du cannabis pendant cette période.
Fertilité, conception et consommation du cannabis
Il y a des preuves que la consommation de cannabis peut affecter la fertilité et rendre la grossesse plus difficile (GdC, 2018). La consommation à long terme du cannabis peut affecter le cycle menstruel et les hormones que votre corps produit pendant la reproduction. De même, le cannabis a été lié à une diminution du nombre de spermatozoïdes, à une diminution de la capacité de nager des spermatozoïdes et à une mauvaise qualité des spermatozoïdes (GdC, 2018). Par conséquent, les personnes qui pensent ou qui essaient de tomber enceintes devraient éviter de consommer du cannabis.
Consommation de cannabis et grossesse
Certains chercheurs ont constaté que la consommation du cannabis peut avoir des effets négatifs sur la grossesse (Santé publique Ontario, 2018; GdC, 2018). Les cannabinoïdes, en particulier le THC, traversent le placenta et atteignent le fœtus en développement. On craint que cela n’entraîne des effets à court et à long terme sur la santé, l’accouchement prématuré ou la mortinaissance. Il est important de comprendre que les cannabinoïdes sont stockés dans la graisse dans notre corps et se libèrent lentement du stockage de gras au sang. Cette libération peut durer jusqu’à 30 jours (Porath-Waller, 2015, Santé publique Ontario, 2018). Par conséquent, même si vous avez cessé de consommer du cannabis, cela peut prendre jusqu’à un mois pour que les cannabinoïdes quittent votre système et ils peuvent encore être transmis au fœtus ou au nourrisson.
Certaines études ont montré que fumer du cannabis pendant la grossesse peut augmenter le monoxyde de carbone dans le sang de la personne enceinte et du fœtus en développement. Cela diminue la quantité d’oxygène que reçoit le fœtus et peut entraîner des effets négatifs sur la santé (National Academies of Sciences, 2017). Cliquez ici pour en savoir plus sur les méthodes autres que l’inhalation pour la consommation de cannabis. Comme le cannabis peut réduire la pression artérielle, cela peut entraîner des étourdissements et des évanouissements, qui peuvent causer des blessures à la fois à la personne enceinte et au fœtus (GdC, 2018). D’autres études ont montré que plus la personne enceinte consomme de cannabis, plus il y a de chances que des complications pendant la grossesse surviennent (Porath-Waller, 2015). Toutefois, il faut faire davantage de recherches pour confirmer si ces effets sont dus au cannabis plutôt qu’à d’autres facteurs de risque.
Consommation de cannabis et allaitement
De même que la façon dont les cannabinoïdes peuvent passer au bébé dans le fœtus, il y a une chance que les cannabinoïdes puissent passer au nourrisson par le lait humain. Puisque les cannabinoïdes sont stockés dans la graisse corporelle, notre corps peut stocker les cannabinoïdes dans le lait humain pendant une période allant jusqu’à six semaines. Par conséquent, tirer et jeter du lait après avoir consommé du cannabis peuvent ne pas être efficace pour empêcher votre bébé d’être exposé. Certaines études ont montré qu’il peut y avoir huit fois plus de THC dans le lait humain que dans le sang de la personne qui allaite (GdC, 2018). Une autre étude a constaté que le bébé ingère environ 2,5 % du THC dans la dose de la personne qui allaite (Porath-Waller, 2015). Le THC que le bébé peut absorber peut être stocké dans ses cellules graisseuses et son cerveau pendant des semaines. De plus, la consommation de cannabis peut affecter le succès de l’allaitement, car elle affecte l’hormone qui dit à votre corps de faire du lait (prolactine). De plus, les bébés exposés au cannabis peuvent être somnolents et téter faiblement. Par conséquent, les experts recommandent de ne pas consommer de cannabis pendant l’allaitement.
Effets potentiels du cannabis sur les nourrissons et les enfants
Bien qu’il soit nécessaire d’effectuer davantage de recherches, de multiples études ont laissé entendre que l’exposition au cannabis pendant la grossesse ou la petite enfance pourrait affecter votre enfant (GdC, 2018; Santé publique Ontario, 2018). Ces impacts peuvent être plus apparents à mesure que votre enfant vieillit et peuvent durer toute leur vie. Voici quelques-uns de ces effets :
Nourrisson :
- Faible poids à la naissance
- Somnolence
- Diminution du tonus musculaire
- Faible capacité de téter
- Irritabilité et capacité réduite à se calmer
- Troubles du sommeil
Enfant :
- Fonction de mémorisation réduite
- Difficulté à prêter attention et à réaliser des tâches multiples
- Raisonnement et capacité à résoudre les problèmes réduits
- Comportement hyperactif accru
- Plus impulsif et agressif
- QI et rendement scolaire inférieur
Adolescence et âge adulte :
- Impulsivité continue, difficulté à porter attention, mauvaise mémoire, capacité réduite à prendre des décisions et à résoudre des problèmes
- Risque accru de dépression et d’anxiété
- Rendement scolaire réduit
- Peut être plus susceptible de consommer à mauvais escient des substances
Réduction des dommages : Et si je ne pouvais pas arrêter de consommer du cannabis?
Les experts recommandent que quiconque envisage de tomber enceinte, qui est enceinte ou qui allaite cesse de consommer du cannabis. Cependant, il est parfois difficile ou impossible de cesser de le consommer. Voici certaines choses que vous pouvez faire pour minimiser les dommages du cannabis pendant la grossesse ou l’allaitement :
- Si vous ne pouvez pas arrêter de consommer du cannabis pendant la grossesse ou l’allaitement, essayez de passer à des produits contenant moins de THC et consommez moins souvent du cannabis (CMNRP, 2019). La quantité de cannabis à laquelle votre fœtus ou bébé est exposé dépend de la fréquence de sa consommation et de la quantité de THC dans le produit. Les données indiquent que le THC a les effets les plus négatifs sur la santé. Cliquez ici pour en savoir plus sur les différences entre le THC et le CBD!
- Essayez d’obtenir vos produits de cannabis des magasins réglementés. Les produits réglementés doivent être étiquetés et respecter des normes de qualité et de sécurité strictes. Il est peu probable qu’ils aient des additifs, des moisissures, des pesticides ou des fongicides (CMNRP, 2019).
- Bien que toutes les formes de cannabis (inhalation, vapotage, produits comestibles, produits topiques, etc.) puissent avoir un impact sur votre fœtus ou bébé, essayez d’éviter de fumer. Cliquez ici pour en savoir plus sur les méthodes autres que l’inhalation pour la consommation de cannabis!
- Si vous fumez du cannabis, essayez de le faire loin de votre bébé pour éviter qu’il respire la fumée secondaire; lavez-vous les mains et changez de vêtements avant d’entrer en contact avec votre bébé pour éviter la fumée tertiaire et réduire l’exposition du bébé au cannabis (CMNRP, 2019).
- Évitez de consommer du cannabis avec de l’alcool, du tabac, des médicaments sur ordonnance et des médicaments en vente libre. Lorsqu’ils sont combinés, il peut y avoir un risque accru d’effets nocifs pour le bébé ainsi que des problèmes de sécurité en raison de l’intoxication parentale (CMNRP, 2019).
- Parlez à votre professionnel de la santé de solutions autres que le cannabis ou de la réduction des effets néfastes pour vous guider en toute sécurité dans votre cheminement de conception, de grossesse et d’allaitement.
Porath-Waller AJ. Dissiper la fumée entourant le cannabis. Effet du cannabis pendant la grossesse – version actualisée. Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies; 2015 https://www.ccsa.ca/sites/default/files/2019-04/CCSA-Cannabis-Maternal-Use-Pregnancy-Report-2018-fr.pdf
GdC, 2018 : https://www.cpha.ca/sites/default/files/uploads/resources/cannabis/evidence-brief-pregnancy-f.pdf
Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, SOGC https://www.pregnancyinfo.ca/learn-more/
National Academies of Sciences (2017). « Prenatal, Perinatal, and Neonatal Exposure to Cannabis ». In The Health Effects of Cannabis and Cannabinoids: The Current State of Evidence and Recommendations for Research.National Academies Press (US). https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK425751/ (en anglais)
Santé publique Ontario. (2018). Résumé des preuves pertinentes : Effets sur la santé de l’exposition au cannabis durant la grossesse et la période d’allaitement. https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/e/2018/eb-cannabis-pregnancy-breastfeeding.pdf?la=fr
Programme régional des soins à la mère et au nouveau-né de Champlain (CMNRP). (2019). Lactation and Cannabis Use: A Harm Reduction Approach. http://www.cmnrp.ca/uploads/documents//CMNRP_Cannabis_and_Lactation_Discussion_Guide_2019_11_06_FINAL.pdf (en anglais)
Consommation de cannabis avec d’autres substances
Le cannabis est considéré comme une drogue beaucoup plus sûre que d’autres substances comme l’alcool, la méthamphétamine, la cocaïne et les opiacés. Bien que cela soit vrai, le combiner avec d’autres substances peut avoir des conséquences négatives qui peuvent être indésirables et même dangereuses.
Alcool et cannabis
Le cannabis et l’alcool sont couramment consommés ensemble. La combinaison du cannabis et de l’alcool peut être plus nocive que l’une ou l’autre substance seule (Santé publique Ontario, T). Par exemple, les effets du cannabis et de l’alcool peuvent s’additionner et entraîner des nausées, de l’anxiété, de la paranoïa, de la transpiration, des crises de panique, une perte de mémoire à court terme, une perte de motricité et même des hallucinations (Santé publique Ontario, 2018). Le cannabis peut également réprimer votre réflexe pharyngé, qui peut nuire à votre capacité de vomir lorsque vous avez consommé trop d’alcool, ce qui vous rend plus vulnérable à l’empoisonnement par l’alcool. Cela est particulièrement troublant parce que lorsque quelqu’un consomme du cannabis et de l’alcool en même temps, cela entraîne souvent une augmentation de la consommation d’alcool. (Santé publique Ontario, 2018). L’intoxication à l’alcool peut être mortelle et nécessite une hospitalisation.
Tabac et cannabis
Comme le cannabis et l’alcool, le cannabis et le tabac sont également couramment consommés ensemble (McClure et coll., 2019). Compte tenu des risques connus à la santé en ce qui concerne le tabagisme, notamment le cancer, les maladies cardiaques, les maladies pulmonaires et la dépendance, il est préoccupant de combiner le cannabis et le tabac. Les gens qui fument du cannabis ont tendance à inhaler plus profondément et à tenir la fumée dans leurs poumons plus longtemps, ce qui expose leurs poumons à des produits chimiques nocifs plus longtemps (McClure et coll., 2019). Ils sont également plus susceptibles d’avoir des niveaux plus élevés de monoxyde de carbone dans leur sang, ce qui nuit de façon significative à la capacité de votre sang à transporter de l’oxygène. Enfin, une étude récente a conclu que les personnes qui consomment à la fois du cannabis et du tabac ont des taux de dépendance au cannabis beaucoup plus élevés que celles qui consomment seulement du cannabis ou du tabac (Tucker et coll., 2019).
Cannabis et cocaïne
Mélanger la cocaïne et le cannabis n’est jamais une bonne idée, les effets d’une consommation conjointe peuvent aller de désagréable à dangereux pour la vie. Par exemple, consommer à la fois du cannabis et de la cocaïne peut entraîner des niveaux accrus de paranoïa, d’anxiété et de symptômes de sevrage à la cocaïne (Vertava Health, 2021). La cocaïne et le cannabis ont également des effets sur votre cœur, comme un rythme cardiaque rapide, des crises cardiaques, des caillots sanguins et même des accidents vasculaires cérébraux. Une fois consommés ensemble, ces impacts peuvent être amplifiés (Vertava Health, 2021). Le cannabis peut réduire l’effet stimulant de la cocaïne, ce qui peut entraîner une augmentation de la consommation de cocaïne pour obtenir le même effet; cela peut augmenter le risque de dépendance à la cocaïne et même une surdose (Vertava Health, 2021). Par conséquent, ces deux drogues ne devraient jamais être mélangées, car elles sont dangereuses et menacent la vie.
Cannabis et opioïdes
Des études récentes montrent que la combinaison du cannabis et des opioïdes peut être utile pour les personnes souffrant de douleurs chroniques lorsqu’elle est surveillée de près par un professionnel de la santé. Ils ont constaté qu’ensemble, les personnes souffrant de douleurs chroniques avaient un soulagement de la douleur avec des doses plus faibles d’opioïdes et leur tolérance à la douleur s’était améliorée. Cela a réduit le risque et la probabilité de dépendance aux opioïdes et de surdose (Cooper et coll., 2018). Cela étant dit, puisque le cannabis et les opioïdes sont tous deux dépresseurs, lorsqu’ils ne sont pas consommés correctement, cette combinaison peut réprimer le système nerveux central à des niveaux menaçant la vie et peut entraîner une diminution de la fonction cérébrale, une faible pression artérielle, la sédation, le coma et même la mort (Rogers et coll., 2019). En outre, l’utilisation d’opioïdes et de cannabis en même temps augmente les symptômes d’anxiété, de dépression et de problèmes de consommation de substances (Rogers, 2019). Par conséquent, ces drogues ne devraient jamais être combinées de façon récréative et ne devraient être consommées que sous la supervision stricte d’un professionnel de la santé. En savoir plus sur le cannabis médical.
Cannabis et médicaments d’ordonnance
On croit souvent que puisque le cannabis est une plante naturelle, il est sécuritaire de l’utiliser avec les médicaments d’ordonnance. Ce n’est pas vrai. Les cannabinoïdes sont des produits chimiques actifs et peuvent influer sur la façon dont les médicaments d’ordonnance fonctionnent dans votre corps (Antoniou et coll., 2020). Par exemple, le cannabis peut augmenter ou diminuer le niveau d’un médicament dans notre système; il peut ajouter aux effets d’un médicament ou les masquer (Antoniou et coll., 2020). D’autre part, certains médicaments d’ordonnance peuvent aussi augmenter ou diminuer les effets du cannabis lui-même (Antoniou et coll., 2020). Par conséquent, avant de consommer du cannabis, assurez-vous de communiquer avec un professionnel de la santé pour vous assurer qu’il n’interagit pas avec vos médicaments et qu’il ne risque pas de mettre votre vie en danger. En savoir plus sur l’usage médical du cannabis et comment obtenir un document sur le cannabis médical.
Le cannabis est-il une drogue d’introduction?
Une déclaration commune utilisée pour faire référence aux méfaits du cannabis est qu’il s’agit d’une drogue d’introduction. Une drogue d’introduction est une substance qui conduit à la consommation de drogues « dures » plus dangereuses comme la cocaïne, l’héroïne, les opioïdes, etc. Des études sur des animaux ont montré que l’exposition au cannabis était plus susceptible de conduire à des comportements de dépendance (Panlilio et coll., 2013) et généralement la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis avant la consommation d’autres drogues (Secades-Villa et coll., 2015). Toutefois, il est important de noter que la majorité des consommateurs de cannabis ne consomment pas de drogues plus dangereuses (Santé publique Ontario, 2019). La cause exacte de la consommation de drogues et de la dépendance est compliquée, comprenant la génétique, l’environnement social et d’autres facteurs. De nombreux experts soutiennent que les facteurs de risque qui augmentent la probabilité que vous consommiez du cannabis augmentent également la probabilité de consommer d’autres substances et, par conséquent, il est logique que le cannabis soit couramment consommé avec d’autres drogues. Par conséquent, il est difficile de déterminer si le cannabis déclenche la consommation d’autres drogues ou si sa consommation concomitante avec d’autres substances est due à une combinaison complexe de la génétique et de l’environnement.
Santé publique Ontario. (2018). Résumé de preuves pertinentes : Facteurs de risque liés à la consommation simultanée d’alcool et de cannabis. https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/e/2018/eb-risk-factors-alcohol-cannabis.pdf?sc_lang=fr&hash=D3084089F64BB2F0B98B0CA8FC95DBA8
McClure, E. A., Tomko, R. L., Salazar, C. A., Akbar, S. A., Squeglia, L. M., Herrmann, E., Carpenter, M. J., Peters, E. N. (2019). « Tobacco and cannabis co-use: Drug substitution, quit interest, and cessation preferences ». Experimental and Clinical Psychopharmacology, 27(3), 265–275. http://dx.doi.org/10.1037/pha0000244 (en anglais)
Tucker, J. S., Pedersen, E. R., Seelam, R., Dunbar, M. S., Shih, R. A. et D’Amico, E. J. (2019). « Types of cannabis and tobacco/nicotine co-use and associated outcomes in young adulthood ». Psychology of Addictive Behaviors: Journal of the Society of Psychologists in Addictive Behaviors, 33(4), 401–411. https://doi.org/10.1037/adb0000464 (en anglais)
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Cooper, Z. D., Bedi, G., Ramesh, D., Balter, R., Comer, S. D. et Haney, M. (2018). Impact of co-administration of oxycodone and smoked cannabis on analgesia and abuse liability. Neuropsychopharmacology: Official Publication of the American College of Neuropsychopharmacology, 43(10), 2046–2055. https://doi.org/10.1038/s41386-018-0011-2 (en anglais)
Rogers, A. H., Bakhshaie, J., Buckner, J. D., Orr, M. F., Paulus, D. J., Ditre, J. W. et Zvolensky, M. J. (2019). « Opioid and Cannabis Co-Use among Adults With Chronic Pain: Relations to Substance Misuse, Mental Health, and Pain Experience ». Journal of Addiction Medicine, 13(4), 287–294. https://doi.org/10.1097/ADM.0000000000000493 (en anglais)
Santé publique Ontario, Leece P, Paul N. Foire aux questions : Le cannabis est-il une « drogue d’initiation »? Toronto (Ontario) : Imprimeur de la Reine pour l’Ontario; 2019. https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/q/2019/qa-cannabis-gateway.pdf?la=fr
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