L’éducation et le cannabis

En tant que parent consommant du cannabis, il est important de connaître les risques et vos droits pour vous garder vous et vos enfants en sécurité! Voici quelques éléments à considérer :

Consommation de cannabis pendant l’éducation

La consommation du cannabis pendant l’éducation peut influer sur la façon dont vous interagissez avec votre enfant et y répondez. Il peut diminuer votre capacité à prêter attention et à manquer les signaux de votre bébé ou de votre enfant pour la faim, pour jouer, pour être réconforté ou des signes de danger. Finalement, la consommation du cannabis peut influer sur la façon dont vous répondez aux besoins de votre enfant et sur votre capacité de le garder en sécurité (gouvernement du Canada, 2018). Si vous consommez du cannabis, assurez-vous qu’il y a quelqu’un d’autre qui n’en consomme pas qui peut aider à prendre soin de votre enfant (gouvernement du Canada, 2018).

Fumée secondaire

La fumée est nocive pour nous tous, surtout pendant la grossesse et pour les bébés et les jeunes enfants. La fumée secondaire du cannabis peut donner lieu à une maladie chez les nourrissons et les jeunes enfants. Elle peut aussi avoir un impact sur leur vigilance, leur compréhension et leur jugement. Pour être sûr, il est préférable de ne pas fumer ou de vapoter du cannabis à la maison ou autour de votre bébé ou de vos jeunes enfants (CAMH, 2020).

Allaitement

Le cannabis passe dans le lait maternel par l’allaitement et il peut être stocké dans les cellules adipeuses et le cerveau de votre bébé pendant plusieurs semaines (Santé Canada, 2018). Comme l’allaitement est le choix le plus sain pour votre bébé, si vous ne pouvez pas arrêter de consommer du cannabis, essayez de réduire votre consommation. Si vous avez besoin d’aide pour réduire ou arrêter de consommer du cannabis, communiquez avec votre fournisseur de soins de santé (Santé Canada, 2018). Voir d’autres conseils dans la section Réduction des dommage et grossesse, allaitement et fertilité. Le cannabis passe dans le lait maternel par l’allaitement et il peut être stocké dans les cellules adipeuses et le cerveau de votre bébé pendant plusieurs semaines (Santé Canada, 2018). Comme l’allaitement est le choix le plus sain pour votre bébé, si vous ne pouvez pas arrêter de consommer du cannabis, essayez de réduire votre consommation. Si vous avez besoin d’aide pour réduire ou arrêter de consommer du cannabis, communiquez avec votre fournisseur de soins de santé (Santé Canada, 2018). Voir d’autres conseils dans la section Réduction des dommage et grossesse, allaitement et fertilité.

Entreposage en lieu sûr

Le cannabis peut rendre les enfants très malades, il est donc important qu’ils ne consomment pas de cannabis. Les enfants peuvent penser que les produits comestibles tels que les brownies, les biscuits ou les bonbons sont un régal. Tous les produits de cannabis réglementés (légaux) sont emballés dans des emballages à l’épreuve des enfants et il est interdit d’avoir des modèles d’emballage ou des formes et des couleurs de produit qui intéressent les enfants (Canada, 2019). C’est pourquoi il est important d’acheter des produits légaux et de prendre des mesures pour les éloigner des enfants et les mettre dans un espace verrouillé que les enfants ne peuvent pas voir ni atteindre.

Risques pour les enfants qui consomment du cannabis

Lorsque les enfants mangent accidentellement du cannabis, ils peuvent avoir l’air bien au début, mais le cannabis peut être très nocif pour un enfant. La réaction à la drogue peut ne pas être immédiate, mais elle a des effets beaucoup plus tard. Voici quelques éléments à surveiller :

  • Anxiété
  • Somnolence
  • Difficulté à respirer
  • Somnolence
  • Manque de coordination
  • Trouble de l’élocution (Agence de la santé publique du Canada, 2018).

Si vous pensez que votre enfant a ingéré du cannabis, demandez de l’aide médicale tout de suite.

Appelez le 911 immédiatement si votre enfant semble malade, a de la difficulté à respirer ou si vous êtes inquiet pour d’autres raisons.

Conduite et consommation du cannabis

Il est important de savoir que conduire en consommant du cannabis est illégal. La consommation du cannabis nuit à votre capacité à conduire un véhicule automobile en toute sécurité, même si vous ne vous sentez pas le « high ». La consommation du cannabis diminue le temps de réaction et les capacités à réfléchir et rend plus difficile de déterminer les distances (Agence de la santé publique du Canada, 2018). Pour en savoir plus, consultez notre section sur les lois sur le cannabis et la conduite.

Parler avec vos enfants

Parler du cannabis avec vos enfants peut aider à prévenir les méfaits de la consommation de cannabis. Assurez-vous de vous informer avant de parler à vos enfants. Il est important de noter que le cannabis n’est pas inoffensif parce qu’il est légal (CAMH, 2020). La légalisation vise à éloigner le cannabis des jeunes et à protéger la santé et la sécurité publiques en permettant un accès contrôlé au cannabis. Il est illégal pour les adultes ou les jeunes de fournir du cannabis aux mineurs et cela peut entraîner des amendes et des peines d’emprisonnement (CAMH, 2020). En plus des problèmes juridiques, il est important de parler à vos enfants des répercussions possibles de la consommation du cannabis sur la santé. Faites savoir à vos enfants que même si essayer le cannabis ne causera probablement pas de graves problèmes, dans certains cas, même une consommation occasionnelle peut être nocive (CAMH, 2020). Les jeunes qui consomment du cannabis souvent, à long terme et à un jeune âge, courent un risque accru pour les problèmes de santé et sociaux (CAMH, 2020).

Prendre des décisions sur la consommation du cannabis en tant que parent

Il est important de tenir compte des répercussions de la consommation du cannabis non seulement sur vous-même, mais aussi des avantages et des risques pour votre santé, la santé de vos enfants, vos relations, votre travail ou vos finances. Ce n’est pas parce que le cannabis est légal qu’il n’y a pas de risque. Informez-vous en jetant un coup d’œil à la Loi sur le cannabis, qui vise à mieux protéger la santé et la sécurité des Canadiens, à garder le cannabis hors des mains des jeunes et à garder les profits hors des mains des criminels et du crime organisé (gouvernement du Canada, 2019). La Loi sur le cannabis est actuellement disponible dans les langues autochtones suivantes :

CAMH. 2020. « Cannabis: What Parents/Guardians and Caregivers Need to Know ». https://www.camh.ca/-/media/files/cannabis-parent-infosheet-pdf.pdf (en anglais)

Santé Canada. (2018). Pensez-vous consommer du cannabis si vous avez de jeunes enfants? https://www.canada.ca/content/dam/hc-sc/documents/services/drugs-medication/cannabis/health-effects/cannabis-while-parenting-fra.pdf

https://www.nicotinedependenceclinic.com/en/pregnets (en anglais)

Gouvernement du Canada. (2019). La Loi sur le cannabis : Voici ce que vous devez savoir. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/drogues-medicaments/cannabis/ressources/loi-sur-cannabis-ce-que-vous-devez-savoir.html

Le cannabis et les jeunes

Le cannabis peut être dangereux lorsqu’il est utilisé par les jeunes pour n’importe quelle période de temps. Le cannabis crée une dépendance et peut avoir des effets négatifs tant mentalement que physiquement. Bien que de nombreuses personnes consomment du cannabis comme moyen de faire face à leur stress, à leur anxiété et à d’autres problèmes de santé mentale, il existe d’autres façons plus sûres de gérer ces problèmes.

Lorsque l’on examine la consommation de cannabis au Canada chez les jeunes, tant avant qu’après la légalisation, il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les jeunes peuvent souhaiter essayer des produits du cannabis. En tant que jeune, vous pourriez être confronté à de nombreuses pressions externes qui pourraient vous influencer à essayer de consommer du cannabis. De nombreux jeunes considèrent le cannabis comme un moyen d’« améliorer ou d’intensifier l’humeur, d’être social, de gérer le stress ou de s’intégrer » (Santé Canada, 2018). Avant de choisir de consommer du cannabis, cependant, il est important de se pencher sur le bien, le mal et le laid.

Santé physique

Les effets du cannabis sur la santé physique des jeunes comprennent de nombreux effets sur le cerveau pendant son développement qui peuvent affecter la fonction mentale tout au long de leur vie. Il y a un risque de dépendance au cannabis et un risque plus élevé pour d’autres troubles liés à la consommation d’autres substances (Grant et Bélanger, 2017). Les jeunes qui consomment régulièrement du cannabis courent également un risque plus élevé de commencer à consommer et de devenir dépendants des cigarettes contenant du tabac (Grant et Bélanger, 2017). De plus, des études ont montré des taux accrus de maladie mentale, notamment la dépression, l’anxiété et la psychose, ainsi qu’une diminution du rendement scolaire et des réalisations au cours de la vie avec la consommation régulière du cannabis (Grant et Bélanger, 2017). Ces risques augmentent le plus jeune qu’une personne est lorsqu’elle commence à consommer du cannabis.

En ce qui concerne la consommation du cannabis en le fumant, il y a des répercussions négatives sur les poumons et le système respiratoire, qui sont semblables à ce que l’on pourrait développer en utilisant des produits du tabac. Même s’il semble parfois que le cannabis soit meilleur pour vous parce qu’il est plus naturel, la fumée de cannabis contient des produits chimiques nocifs qui peuvent causer de l’irritation et des dommages à la voie aérienne, et entraîne une gamme de symptômes, dont la toux, la respiration sifflante, le manque de souffle, l’excès de mucus, le serrement de poitrine et l’aggravation des symptômes de l’asthme (Valleriana et coll., 2021). La fumée de cannabis met votre corps en danger, mais ce n’est pas la seule zone touchée.

Santé mentale

Bien qu’il y ait des impacts physiques importants pour les jeunes et le cerveau en développement, il y a aussi de nombreux risques pour la santé mentale. Le cannabis est souvent présenté comme un moyen de vous aider dans vos problèmes pour la santé mentale comme le stress et l’anxiété, mais pour les adolescents qui commencent à consommer du cannabis tôt, l’utiliser régulièrement et continuellement au fil du temps, ils sont plus susceptibles de vivre de l’anxiété, la dépression, la psychose et la schizophrénie (Santé Canada, 2018). Il y a d’autres préoccupations pour ceux qui consomment du cannabis à des fins récréatives, comme la réduction du rendement scolaire, la réduction de la participation et de l’intérêt pour les activités parascolaires, le retrait de leurs groupes de pairs habituels et les conflits avec la famille (Grant et coll., 2017).

Façons saines de composer avec la santé mentale

Parfois, il semble que les problèmes de santé mentale soient écrasants, et de nombreux jeunes se retrouvent à la recherche d’une solution pour soulager une partie du stress provenant du monde extérieur. Les produits du cannabis peuvent soulager un peu le stress et permettre la relaxation, mais des recherches ont montré qu’une consommation excessive de cannabis peut entraîner davantage de problèmes de santé mentale et peut en fait aggraver les symptômes d’anxiété, de panique et de nervosité (Santé Canada, 2018). Il y a beaucoup de soutien pour la santé mentale si vous êtes dans le besoin et que vous voulez adopter une voie qui n’inclut pas l’automédication.

Les fournisseurs de soins de santé peuvent vous rencontrer pour discuter de ce que vous ressentez et ensuite vous offrir quelque chose pour vous aider à gérer vos problèmes de santé mentale. Si vous êtes intéressé par le counseling, voir un thérapeute vous permettrait de parler de ce qui vous dérange. Les thérapeutes offrent de l’aide sans jugement et améliorent votre capacité à travailler avec des pensées et des émotions difficiles. Si vous n’êtes pas prêt à parler avec un thérapeute ou un professionnel de la santé (ce qui est normal parce qu’il peut être difficile de s’ouvrir), il y a beaucoup d’applications que vous pouvez simplement télécharger et utiliser pour vous concentrer sur vous-même, méditer, suivre vos humeurs et votre horaire de sommeil, et bien plus encore. Si c’est quelque chose que vous croyez utile, voici un petit échantillon d’applications qui se concentrent sur la santé mentale, le sommeil, la méditation, ainsi que le counseling en ligne :

  • Calm : Dormir, méditer, se détendre
  • Headspace : Méditation et sommeil
  • Oak : Méditation et respiration
  • The Mindfulness App
  • Sanvello : Anxiété et dépression
  • Happy Not Perfect : gymnase pour l’esprit

Parfois, il est plus facile de parler à une source externe, ce qui est là où la thérapie ou le counseling peut être utile, mais il y a d’autres fois quand parler avec un adulte de confiance peut vous aider à vous sentir plus à l’aise. Les perspectives sur le cannabis changent constamment, de sorte qu’avoir une conversation sur la consommation du cannabis avec un soignant, un parent ou un enseignant peut vous sembler une grosse affaire, surtout si vous êtes mal à l’aise et gênés de commencer la conversation.

Comment parler aux jeunes en tant qu’aidant professionnel, parent ou enseignant

En tant qu’un de ces adultes de confiance, il est important que ces conversations ne soient pas seulement un cas unique, elles devraient être continues, ouvertes et sans jugement, car il peut être difficile pour de nombreux jeunes de se sentir à l’aise pour s’ouvrir (Valleriana et coll., 2021). Afin d’avoir une conversation ouverte et honnête, les adultes de confiance devraient inclure à la fois les risques et les avantages fondés sur des données probantes de la consommation du cannabis et donner la priorité à l’organisme et aux capacités décisionnelles des jeunes, ainsi qu’aider les jeunes à comprendre les impacts de la consommation du cannabis (Valleriana et coll., 2021). En discutant à la fois des aspects positifs et négatifs de la consommation de cannabis, cela fournit plus d’information aux jeunes qui envisagent quand vient le moment de prendre leur décision. Il est également important de présenter les aspects positifs de l’usage du cannabis, car cela aide à informer les jeunes que le cannabis n’est pas toujours mauvais et qu’il y a de nombreuses circonstances où la consommation du cannabis peut être utile. Les médias stigmatisent souvent les gens qui consomment du cannabis ou d’autres drogues, de sorte qu’il est important d’enseigner aux jeunes à un esprit ouvert et de tenir compte de la situation des autres. Les moyens efficaces de promouvoir un dialogue ouvert comprennent la pose de questions ouvertes et l’utilisation d’un langage accessible et simple (Valleriana et coll., 2021).

Comment les jeunes peuvent parler à leurs pairs

Bien que parler à des adultes de confiance soit important pour apprendre sur le cannabis, un autre groupe important de personnes qui auront un impact sur votre pensée sont vos pairs et ceux à l’intérieur de vos cercles sociaux. Des études ont montré que le fait d’avoir des jeunes comme facilitateurs peut également faire partie d’une approche centrée sur les expériences des jeunes en matière de développement et d’exécution et peut enrichir le dialogue ouvert (Valleriana et coll., 2021). Le cannabis est l’un de ces sujets dont vous pouvez vous sentir plus à l’aise de parler avec quelqu’un qui possède un âge près du vôtre. Les pairs occupent une place similaire dans les groupes sociaux, de sorte qu’ils ont souvent une plus grande fiabilité que les adultes parce qu’ils partagent une compréhension commune du statut social, de la culture des pairs et des normes des jeunes (Valleriana et coll., 2021). Bien qu’il y ait beaucoup de choses géniales à discuter avec vos pairs au sujet du cannabis, il peut aussi y avoir une pression supplémentaire par les pairs, par exemple, si certains consomment du cannabis et d’autres n’en consomment pas, cela peut amener des individus à se sentir comme s’ils devaient expérimenter avec du cannabis pour s’intégrer. Il est normal de ne pas tout savoir sur le cannabis; et parfois, vos pairs peuvent sembler mieux connaître le cannabis que vous, mais ce n’est peut-être pas le cas. Avoir confiance c’est faire les choses qui sont saines pour vous et pas seulement suivre ce que les autres font, car elles pourraient ne pas être bonnes pour vous.

Christina N Grant, Richard E Bélanger, « Cannabis and Canada’s children and youth », Paediatrics & Child Health, Volume 22, Issue 2, 1 May 2017, Pages 98 – 102, https://doi.org/10.1093/pch/pxx017 (en anglais)

Santé Canada. (2018, October 4). Gouvernement du Canada. La consommation de cannabis est-elle sécuritaire? Les faits pour les jeunes de 13 à 17 ans. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/publications/medicaments-et-produits-sante/consommation-cannabis-est-elle-securitaire-faits-jeunes.html

Valleriana, Enna, Nazlee Maghsoudi, Stephanie Lake, Marlena Nguyen-Dand, Michelle St, Pierre, Jill Robinson, Dessy Pavlova, and Lindsay Lo. (s.d. 2021). « Cannabis Students for Sensible Drug Policy. Sensible Cannabis Education : A Toolkit for Educating Youth ». Version 1.1. Get Sensible Youth and Cannabis Toolkit English-Version-1.1-April-2021.pdf (sharepoint.com) (en anglais)

Watson, T. M. et Erickson, P. G. (2018). « Cannabis legalization in Canada: how might ‘strict’ regulation impact youth? » Drugs : Education, Prevention and Policy, 26(1), 1–5. https://doi.org/10.1080/09687637.2018.1482258 (en anglais)

Cannabis et grossesse, allaitement et fertilité

Le cannabis est une plante naturelle qui est légale au Canada pour la consommation par des adultes. Par conséquent, de nombreux Canadiens croient que le cannabis est inoffensif et n’affecte pas la grossesse, l’allaitement ou le bébé en développement. En réalité, le statut juridique d’une substance ne signifie pas qu’il n’y a aucun risque. Les chercheurs sont encore en train de déterminer les effets de la consommation de cannabis pendant la grossesse sur les bébés, les enfants et les jeunes. Il n’y a pas de quantité connue qui est considérée comme sécuritaire pour le cannabis consommé pendant la grossesse ou l’allaitement, et nous ne comprenons pas non plus les risques associés à la consommation de quantités différentes ou lorsqu’elle est consommée par rapport à la grossesse. Par conséquent, jusqu’à ce que nous en sachions davantage sur les effets du cannabis sur les fœtus, les bébés et les grossesses, les experts conseillent les personnes qui sont enceintes, qui pensent à devenir enceintes, ou qui allaitent de l’éviter sous toutes ses formes (GdC, 2018). De plus, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada recommande d’utiliser d’autres thérapies qui se révèlent sécuritaires pendant la grossesse et l’allaitement plutôt que du cannabis médical (SOGC, 2017).

Pourquoi il est difficile d’obtenir la même réponse

Bon nombre des études explorant le cannabis pendant la grossesse et l’allaitement ont été réalisées sur des animaux en raison de préoccupations éthiques liées à l’utilisation de sujets humains. Les études qui incluent des êtres humains sont très limitées et ont de la difficulté à fournir des informations cohérentes et exactes sur la quantité, le type et le moment de la consommation de cannabis pendant la grossesse et l’allaitement. Il est également difficile de déterminer les effets d’autres choses sur la grossesse, l’allaitement et le bébé en développement, comme l’exposition à l’alcool, au tabac et à d’autres facteurs. Bien que les recherches soient limitées et parfois incohérentes, il est important de noter que les données actuelles indiquent que la consommation de cannabis pendant la grossesse et l’allaitement n’est pas sans risque et que les conseils d’experts sont d’éviter de consommer du cannabis pendant cette période.

Fertilité, conception et consommation du cannabis

Il y a des preuves que la consommation de cannabis peut affecter la fertilité et rendre la grossesse plus difficile (GdC, 2018). La consommation à long terme du cannabis peut affecter le cycle menstruel et les hormones que votre corps produit pendant la reproduction. De même, le cannabis a été lié à une diminution du nombre de spermatozoïdes, à une diminution de la capacité de nager des spermatozoïdes et à une mauvaise qualité des spermatozoïdes (GdC, 2018). Par conséquent, les personnes qui pensent ou qui essaient de tomber enceintes devraient éviter de consommer du cannabis.

Consommation de cannabis et grossesse

Certains chercheurs ont constaté que la consommation du cannabis peut avoir des effets négatifs sur la grossesse (Santé publique Ontario, 2018; GdC, 2018). Les cannabinoïdes, en particulier le THC, traversent le placenta et atteignent le fœtus en développement. On craint que cela n’entraîne des effets à court et à long terme sur la santé, l’accouchement prématuré ou la mortinaissance. Il est important de comprendre que les cannabinoïdes sont stockés dans la graisse dans notre corps et se libèrent lentement du stockage de gras au sang. Cette libération peut durer jusqu’à 30 jours (Porath-Waller, 2015, Santé publique Ontario, 2018). Par conséquent, même si vous avez cessé de consommer du cannabis, cela peut prendre jusqu’à un mois pour que les cannabinoïdes quittent votre système et ils peuvent encore être transmis au fœtus ou au nourrisson.

Certaines études ont montré que fumer du cannabis pendant la grossesse peut augmenter le monoxyde de carbone dans le sang de la personne enceinte et du fœtus en développement. Cela diminue la quantité d’oxygène que reçoit le fœtus et peut entraîner des effets négatifs sur la santé (National Academies of Sciences, 2017). Cliquez ici pour en savoir plus sur les méthodes autres que l’inhalation pour la consommation de cannabis. Comme le cannabis peut réduire la pression artérielle, cela peut entraîner des étourdissements et des évanouissements, qui peuvent causer des blessures à la fois à la personne enceinte et au fœtus (GdC, 2018). D’autres études ont montré que plus la personne enceinte consomme de cannabis, plus il y a de chances que des complications pendant la grossesse surviennent (Porath-Waller, 2015). Toutefois, il faut faire davantage de recherches pour confirmer si ces effets sont dus au cannabis plutôt qu’à d’autres facteurs de risque.

Consommation de cannabis et allaitement

De même que la façon dont les cannabinoïdes peuvent passer au bébé dans le fœtus, il y a une chance que les cannabinoïdes puissent passer au nourrisson par le lait humain. Puisque les cannabinoïdes sont stockés dans la graisse corporelle, notre corps peut stocker les cannabinoïdes dans le lait humain pendant une période allant jusqu’à six semaines. Par conséquent, tirer et jeter du lait après avoir consommé du cannabis peuvent ne pas être efficace pour empêcher votre bébé d’être exposé. Certaines études ont montré qu’il peut y avoir huit fois plus de THC dans le lait humain que dans le sang de la personne qui allaite (GdC, 2018). Une autre étude a constaté que le bébé ingère environ 2,5 % du THC dans la dose de la personne qui allaite (Porath-Waller, 2015). Le THC que le bébé peut absorber peut être stocké dans ses cellules graisseuses et son cerveau pendant des semaines. De plus, la consommation de cannabis peut affecter le succès de l’allaitement, car elle affecte l’hormone qui dit à votre corps de faire du lait (prolactine). De plus, les bébés exposés au cannabis peuvent être somnolents et téter faiblement. Par conséquent, les experts recommandent de ne pas consommer de cannabis pendant l’allaitement.

Effets potentiels du cannabis sur les nourrissons et les enfants

Bien qu’il soit nécessaire d’effectuer davantage de recherches, de multiples études ont laissé entendre que l’exposition au cannabis pendant la grossesse ou la petite enfance pourrait affecter votre enfant (GdC, 2018; Santé publique Ontario, 2018). Ces impacts peuvent être plus apparents à mesure que votre enfant vieillit et peuvent durer toute leur vie. Voici quelques-uns de ces effets :

Nourrisson :

  • Faible poids à la naissance
  • Somnolence
  • Diminution du tonus musculaire
  • Faible capacité de téter
  • Irritabilité et capacité réduite à se calmer
  • Troubles du sommeil

Enfant :

  • Fonction de mémorisation réduite
  • Difficulté à prêter attention et à réaliser des tâches multiples
  • Raisonnement et capacité à résoudre les problèmes réduits
  • Comportement hyperactif accru
  • Plus impulsif et agressif
  • QI et rendement scolaire inférieur

Adolescence et âge adulte :

  • Impulsivité continue, difficulté à porter attention, mauvaise mémoire, capacité réduite à prendre des décisions et à résoudre des problèmes
  • Risque accru de dépression et d’anxiété
  • Rendement scolaire réduit
  • Peut être plus susceptible de consommer à mauvais escient des substances

Réduction des dommages : Et si je ne pouvais pas arrêter de consommer du cannabis?

Les experts recommandent que quiconque envisage de tomber enceinte, qui est enceinte ou qui allaite cesse de consommer du cannabis. Cependant, il est parfois difficile ou impossible de cesser de le consommer. Voici certaines choses que vous pouvez faire pour minimiser les dommages du cannabis pendant la grossesse ou l’allaitement :

  • Si vous ne pouvez pas arrêter de consommer du cannabis pendant la grossesse ou l’allaitement, essayez de passer à des produits contenant moins de THC et consommez moins souvent du cannabis (CMNRP, 2019). La quantité de cannabis à laquelle votre fœtus ou bébé est exposé dépend de la fréquence de sa consommation et de la quantité de THC dans le produit. Les données indiquent que le THC a les effets les plus négatifs sur la santé. Cliquez ici pour en savoir plus sur les différences entre le THC et le CBD!
  • Essayez d’obtenir vos produits de cannabis des magasins réglementés. Les produits réglementés doivent être étiquetés et respecter des normes de qualité et de sécurité strictes. Il est peu probable qu’ils aient des additifs, des moisissures, des pesticides ou des fongicides (CMNRP, 2019).
  • Bien que toutes les formes de cannabis (inhalation, vapotage, produits comestibles, produits topiques, etc.) puissent avoir un impact sur votre fœtus ou bébé, essayez d’éviter de fumer. Cliquez ici pour en savoir plus sur les méthodes autres que l’inhalation pour la consommation de cannabis!
  • Si vous fumez du cannabis, essayez de le faire loin de votre bébé pour éviter qu’il respire la fumée secondaire; lavez-vous les mains et changez de vêtements avant d’entrer en contact avec votre bébé pour éviter la fumée tertiaire et réduire l’exposition du bébé au cannabis (CMNRP, 2019).
  • Évitez de consommer du cannabis avec de l’alcool, du tabac, des médicaments sur ordonnance et des médicaments en vente libre. Lorsqu’ils sont combinés, il peut y avoir un risque accru d’effets nocifs pour le bébé ainsi que des problèmes de sécurité en raison de l’intoxication parentale (CMNRP, 2019).
  • Parlez à votre professionnel de la santé de solutions autres que le cannabis ou de la réduction des effets néfastes pour vous guider en toute sécurité dans votre cheminement de conception, de grossesse et d’allaitement.

Porath-Waller AJ. Dissiper la fumée entourant le cannabis. Effet du cannabis pendant la grossesse – version actualisée. Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies; 2015 https://www.ccsa.ca/sites/default/files/2019-04/CCSA-Cannabis-Maternal-Use-Pregnancy-Report-2018-fr.pdf

GdC, 2018 : https://www.cpha.ca/sites/default/files/uploads/resources/cannabis/evidence-brief-pregnancy-f.pdf
Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, SOGC https://www.pregnancyinfo.ca/learn-more/

National Academies of Sciences (2017). « Prenatal, Perinatal, and Neonatal Exposure to Cannabis ». In The Health Effects of Cannabis and Cannabinoids: The Current State of Evidence and Recommendations for Research.National Academies Press (US). https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK425751/ (en anglais)

Santé publique Ontario. (2018). Résumé des preuves pertinentes : Effets sur la santé de l’exposition au cannabis durant la grossesse et la période d’allaitement. https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/e/2018/eb-cannabis-pregnancy-breastfeeding.pdf?la=fr

Programme régional des soins à la mère et au nouveau-né de Champlain (CMNRP). (2019). Lactation and Cannabis Use: A Harm Reduction Approach. http://www.cmnrp.ca/uploads/documents//CMNRP_Cannabis_and_Lactation_Discussion_Guide_2019_11_06_FINAL.pdf (en anglais)

Cannabis et personnes âgées

Êtes-vous une personne âgée qui consomme du cannabis? Vous n’êtes pas seul!

Ce n’est pas une coïncidence si la génération du baby-boom, qui a grandi avec une plus grande exposition à la consommation de cannabis récréatif, est maintenant le groupe de consommateurs de cannabis qui croît le plus rapidement au Canada (Stathokostas, 2020). Cette histoire, combinée à la légalisation récente du cannabis et à la reconnaissance croissante de ses utilisations médicinales, peut expliquer l’augmentation de la consommation de cannabis chez les adultes plus âgés (Stathokostas, 2020).

La population des personnes âgées qui consomment du cannabis est extrêmement diversifiée, tout comme les raisons de leur consommation de cannabis. Les personnes âgées qui consomment du cannabis se classent souvent dans l’une des trois catégories suivantes : 1) les personnes qui ont consommé du cannabis tout au long de leur vie; 2) les personnes qui l’ont consommé plus tôt dans leur vie et qui le consomment maintenant de nouveau et; 3) les personnes qui commencent seulement à le consommer plus tard dans leur vie (Stathokostas, 2020). Peu importe quand vous avez commencé, vous n’êtes pas seul! Alors que la majorité des adultes plus âgés consomment du cannabis pour des raisons médicales, le nombre d’adultes plus âgés qui consomment du cannabis à des fins récréatives augmente. Quelle que soit la raison de la consommation, les adultes plus âgés sont également plus susceptibles d’acquérir du cannabis légalement. Comme la consommation récréative du cannabis est devenue légale en 2018 au Canada, il est facilement disponible et ne nécessite pas d’ordonnance. En plus d’avoir facilement accès au cannabis pour des raisons récréatives, il est beaucoup plus sécuritaire d’avoir accès au cannabis légalement. Il y a deux façons d’accéder au cannabis en toute sécurité et légalement : 1) par prescription et 2) par l’entremise d’un fournisseur approuvé par le gouvernement (il peut s’agir d’un magasin de détail géré par le gouvernement ou d’un dispensaire privé en personne ou en ligne). Si vous achetez en magasin, vous devriez chercher un signe que le magasin est approuvé par le gouvernement fédéral. Apprends où acheter des produits de cannabis réglementés dans votre province ou territoire.

De plus, les produits de cannabis légaux contenant plus de 0,3 % de THC ont un timbre d’accise sur l’emballage, chaque province et territoire ayant un timbre de couleur différente (Vieillir activement Canada, 2021).

Consommation sécuritaire

Dans les deux cas, l’achat légal garantit que vous savez ce qui se trouve dans votre cannabis. Connaître ce qui se trouve dans votre cannabis, y compris la concentration de THC, vous aide à le consommer en toute sécurité. La Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées (CCSMPA, 2020) recommande les conseils suivants pour une consommation sécuritaire :

  • Acheter auprès d’une source réglementée!
  • Même si vous consommez du cannabis de façon récréative, vous devriez discuter de votre consommation de cannabis avec un fournisseur de soins de santé.
  • Assurez-vous de lire attentivement l’étiquette et d’être attentif à la concentration de THC.
  • Commencez avec un faible contenu en THC (idéalement moins de 10 %) et augmentez la quantité lentement!
  • Commencez avec une faible quantité et donnez-vous du temps pour sentir les effets (cela pourrait arriver rapidement ou lentement)!

Il existe de nombreuses façons de consommer du cannabis, mais la préparation la plus courante de cannabis pour les personnes âgées comprend : 1) l’inhalation; 2) les produits topiques (sur votre peau); et 3) les produits comestibles (Stathokostas, 2020). Amusez-vous à explorer ce qui se passe et trouvez les méthodes qui vous conviennent le mieux!

Prestation de maladie

Peu importe la méthode que vous choisissez et votre motivation (raisons médicales ou récréatives), on reconnaît de plus en plus que la consommation du cannabis peut comporter les avantages suivants pour la santé :

  • Amélioration de la qualité de vie;
  • Soulagement de la douleur;
  • Augmentation de votre appétit et de votre gain de poids;
  • Réduction des nausées et des vomissements dus à la chimiothérapie;
  • Réduction des spasmes musculaires dus à la sclérose en plaques ou d’un traumatisme à la moelle épinière;
  • Encourage le sommeil;
  • Aide à la dépression et à l’anxiété (Vieillissement actif Canada, 2021; CCDUS, 2020; CCMSP, 2020).

Gardez à l’esprit que même s’il y a de plus en plus de preuves sur les bienfaits du cannabis pour la santé, nous avons encore beaucoup à apprendre. La meilleure façon de s’amuser et de rester en sécurité en consommant du cannabis est de parler avec votre fournisseur de soins de santé.

Cannabis et vieillissement

Il est important de considérer que nos fonctions corporelles et mentales ralentissent au fur et à mesure que nous vieillissons et que certains de ces changements ont une incidence sur la façon dont le cannabis (THC et CBD) est traité dans l’organisme. Par exemple :

  • Une fonction rénale plus faible peut affecter la façon dont le cannabis se dégage du corps.
  • Fumer ou vapoter du cannabis peut aggraver les symptômes d’une mauvaise santé pulmonaire ou d’une maladie.
  • Un système digestif plus lent et une diminution du fonctionnement du foie peuvent influer sur la façon dont le corps traite et élimine le cannabis du corps.
  • Les muscles, les os et les fonctions sensorielles (vision, ouïe et odorat) peuvent augmenter le risque de chutes ou de blessures. Ce risque est plus élevé lorsqu’on utilise le THC parce qu’il affaiblit les facultés (Santé publique Ottawa, 2021).

De plus, fumer du cannabis peut augmenter votre fréquence cardiaque et affecter votre tension artérielle. Par conséquent, pour ceux qui ont une maladie cardiaque, cela augmente vos chances d’avoir un événement cardiaque comme l’arythmie, une angine, une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Le cannabis peut également entraîner un évanouissement et accroître le risque de chutes en raison de son effet sur la pression artérielle (Santé publique Ottawa, 2021).

Cannabis et santé mentale

Bien que certaines personnes âgées puissent consommer du cannabis pour faire face à la solitude, à l’isolement, à la dépression ou à la perte que beaucoup éprouvent lorsqu’ils vieillissent, la consommation de cannabis pour faire face à des problèmes de santé mentale pourrait augmenter (Santé publique Ottawa, 2021). La consommation régulière de cannabis peut entraîner des troubles liés à l’usage du cannabis ou une dépendance, ce qui rend difficile la réduction ou l’arrêt de la consommation. Si vous avez des antécédents familiaux de maladies mentales comme la psychose ou la schizophrénie, la consommation de cannabis peut augmenter vos chances de subir aussi ces maladies. Consommer trop de THC à la fois peut entraîner une psychose temporaire, les symptômes peuvent comprendre : la paranoïa, les délires et les hallucinations (Santé publique Ottawa, 2021).

Cannabis et autres médicaments

Le cannabis peut influer sur le fonctionnement d’autres médicaments d’ordonnances et médicaments en vente libre. Si vous prenez des médicaments sur ordonnance ou en vente libre, il est important de parler à votre fournisseur de soins de santé ou à votre pharmacien pour mieux comprendre comment la consommation du cannabis peut interagir avec vos autres médicaments (Vieillir activement Canada, 2021; Santé publique Ontario, 2021). Ils auront besoin de savoir quels produits de cannabis vous consommez et combien vous en consommez; c’est pourquoi il est important d’utiliser des produits légaux avec des renseignements exacts sur l’étiquette (Vieillir activement Canada, 2021).

Cannabis et santé du cerveau

Le cannabis affecte les mêmes parties ou votre cerveau qui présentent des changements liés à l’âge (Active Aging Canada, 2021), et il a un effet sur la façon dont nous pensons, ressentons et agissons. Cela peut inclure le sentiment de « high », la difficulté de se concentrer, le temps de réaction plus lent et la perception tordue. Ces changements peuvent être ressentis entre 6 et 12 heures, selon la quantité de THC et la façon dont il a été consommé. Ces changements augmentent le risque de blessures et rendent la conduite dangereuse (Santé publique Ontario, 2021). En savoir plus sur le cannabis et les lois sur la conduite.

Bien que nous sachions que la consommation continue de THC peut causer des problèmes avec le fonctionnement de votre cerveau, y compris les capacités mentales comme la mémoire, la concentration, la pensée et la prise de décision (Santé publique Ontario, 2021), nous ne sommes toujours pas sûrs si le cannabis augmente le déclin mental lié à l’âge (Vieillir activement Canada, 2021).

Le cannabis et vous

En raison des risques pour la santé, les personnes âgées ayant les conditions suivantes devraient envisager d’éviter le cannabis :

  • Maladies cardiaques ou tension artérielle instable
  • Déficiences cognitives ou problèmes d’équilibre
  • Antécédants de maladies mentales ou de troubles liés à la consommation d’alcool et d’autres drogues

Bien qu’il y ait un risque d’effets secondaires indésirables comme décrit ci-dessus, ce n’est pas tout le monde qui éprouve des effets secondaires. Si vous utilisez du cannabis de façon récréative, il est important de comprendre ce qui fonctionne le mieux pour vous. Choisir un produit avec le THC et le CBD peut aider à diminuer vos chances de connaître des effets secondaires indésirables. Comme tout dans la vie, vous devez déterminer si les avantages de la consommation de cannabis l’emportent sur les inconvénients (Vieillir activement Canada, 2021)!

Vieillir activement Canada. Soyez informés – Le cannabis et les aînée(s). (2021). https://www.activeagingcanada.ca/assets/pdf_fr/participants/projets/cannabis/le-cannabis-et-les-ainees-basse-res.pdf

Liza Stathokostas. (2020). Vieillir activement Canada. https://www.activeagingcanada.ca/assets/pdf/practitioners/cannabis/Older-Adults-and-Cannabis-Use.pdf (en anglais)

Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées (2020). Ce que les personnes âgées doivent savoir au sujet du cannabis. https://ccsmh.ca/wp-content/uploads/2020/09/CCSMH_Cannabis_brochure_FR.pdf

Un guide sur le cannabis pour les aînés. (2020). Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances. https://www.ccsa.ca/sites/default/files/2020-07/CCSA-Cannabis-Use-Older-Adults-Guide-2020-fr.pdf

Consommation de cannabis avec d’autres substances

Le cannabis est considéré comme une drogue beaucoup plus sûre que d’autres substances comme l’alcool, la méthamphétamine, la cocaïne et les opiacés. Bien que cela soit vrai, le combiner avec d’autres substances peut avoir des conséquences négatives qui peuvent être indésirables et même dangereuses.

Alcool et cannabis

Le cannabis et l’alcool sont couramment consommés ensemble. La combinaison du cannabis et de l’alcool peut être plus nocive que l’une ou l’autre substance seule (Santé publique Ontario, T). Par exemple, les effets du cannabis et de l’alcool peuvent s’additionner et entraîner des nausées, de l’anxiété, de la paranoïa, de la transpiration, des crises de panique, une perte de mémoire à court terme, une perte de motricité et même des hallucinations (Santé publique Ontario, 2018). Le cannabis peut également réprimer votre réflexe pharyngé, qui peut nuire à votre capacité de vomir lorsque vous avez consommé trop d’alcool, ce qui vous rend plus vulnérable à l’empoisonnement par l’alcool. Cela est particulièrement troublant parce que lorsque quelqu’un consomme du cannabis et de l’alcool en même temps, cela entraîne souvent une augmentation de la consommation d’alcool. (Santé publique Ontario, 2018). L’intoxication à l’alcool peut être mortelle et nécessite une hospitalisation.

Tabac et cannabis

Comme le cannabis et l’alcool, le cannabis et le tabac sont également couramment consommés ensemble (McClure et coll., 2019). Compte tenu des risques connus à la santé en ce qui concerne le tabagisme, notamment le cancer, les maladies cardiaques, les maladies pulmonaires et la dépendance, il est préoccupant de combiner le cannabis et le tabac. Les gens qui fument du cannabis ont tendance à inhaler plus profondément et à tenir la fumée dans leurs poumons plus longtemps, ce qui expose leurs poumons à des produits chimiques nocifs plus longtemps (McClure et coll., 2019). Ils sont également plus susceptibles d’avoir des niveaux plus élevés de monoxyde de carbone dans leur sang, ce qui nuit de façon significative à la capacité de votre sang à transporter de l’oxygène. Enfin, une étude récente a conclu que les personnes qui consomment à la fois du cannabis et du tabac ont des taux de dépendance au cannabis beaucoup plus élevés que celles qui consomment seulement du cannabis ou du tabac (Tucker et coll., 2019).

Cannabis et cocaïne

Mélanger la cocaïne et le cannabis n’est jamais une bonne idée, les effets d’une consommation conjointe peuvent aller de désagréable à dangereux pour la vie. Par exemple, consommer à la fois du cannabis et de la cocaïne peut entraîner des niveaux accrus de paranoïa, d’anxiété et de symptômes de sevrage à la cocaïne (Vertava Health, 2021). La cocaïne et le cannabis ont également des effets sur votre cœur, comme un rythme cardiaque rapide, des crises cardiaques, des caillots sanguins et même des accidents vasculaires cérébraux. Une fois consommés ensemble, ces impacts peuvent être amplifiés (Vertava Health, 2021). Le cannabis peut réduire l’effet stimulant de la cocaïne, ce qui peut entraîner une augmentation de la consommation de cocaïne pour obtenir le même effet; cela peut augmenter le risque de dépendance à la cocaïne et même une surdose (Vertava Health, 2021). Par conséquent, ces deux drogues ne devraient jamais être mélangées, car elles sont dangereuses et menacent la vie.

Cannabis et opioïdes

Des études récentes montrent que la combinaison du cannabis et des opioïdes peut être utile pour les personnes souffrant de douleurs chroniques lorsqu’elle est surveillée de près par un professionnel de la santé. Ils ont constaté qu’ensemble, les personnes souffrant de douleurs chroniques avaient un soulagement de la douleur avec des doses plus faibles d’opioïdes et leur tolérance à la douleur s’était améliorée. Cela a réduit le risque et la probabilité de dépendance aux opioïdes et de surdose (Cooper et coll., 2018). Cela étant dit, puisque le cannabis et les opioïdes sont tous deux dépresseurs, lorsqu’ils ne sont pas consommés correctement, cette combinaison peut réprimer le système nerveux central à des niveaux menaçant la vie et peut entraîner une diminution de la fonction cérébrale, une faible pression artérielle, la sédation, le coma et même la mort (Rogers et coll., 2019). En outre, l’utilisation d’opioïdes et de cannabis en même temps augmente les symptômes d’anxiété, de dépression et de problèmes de consommation de substances (Rogers, 2019). Par conséquent, ces drogues ne devraient jamais être combinées de façon récréative et ne devraient être consommées que sous la supervision stricte d’un professionnel de la santé. En savoir plus sur le cannabis médical.

Cannabis et médicaments d’ordonnance

On croit souvent que puisque le cannabis est une plante naturelle, il est sécuritaire de l’utiliser avec les médicaments d’ordonnance. Ce n’est pas vrai. Les cannabinoïdes sont des produits chimiques actifs et peuvent influer sur la façon dont les médicaments d’ordonnance fonctionnent dans votre corps (Antoniou et coll., 2020). Par exemple, le cannabis peut augmenter ou diminuer le niveau d’un médicament dans notre système; il peut ajouter aux effets d’un médicament ou les masquer (Antoniou et coll., 2020). D’autre part, certains médicaments d’ordonnance peuvent aussi augmenter ou diminuer les effets du cannabis lui-même (Antoniou et coll., 2020). Par conséquent, avant de consommer du cannabis, assurez-vous de communiquer avec un professionnel de la santé pour vous assurer qu’il n’interagit pas avec vos médicaments et qu’il ne risque pas de mettre votre vie en danger. En savoir plus sur l’usage médical du cannabis et comment obtenir un document sur le cannabis médical.

Le cannabis est-il une drogue d’introduction?

Une déclaration commune utilisée pour faire référence aux méfaits du cannabis est qu’il s’agit d’une drogue d’introduction. Une drogue d’introduction est une substance qui conduit à la consommation de drogues « dures » plus dangereuses comme la cocaïne, l’héroïne, les opioïdes, etc. Des études sur des animaux ont montré que l’exposition au cannabis était plus susceptible de conduire à des comportements de dépendance (Panlilio et coll., 2013) et généralement la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis avant la consommation d’autres drogues (Secades-Villa et coll., 2015). Toutefois, il est important de noter que la majorité des consommateurs de cannabis ne consomment pas de drogues plus dangereuses (Santé publique Ontario, 2019). La cause exacte de la consommation de drogues et de la dépendance est compliquée, comprenant la génétique, l’environnement social et d’autres facteurs. De nombreux experts soutiennent que les facteurs de risque qui augmentent la probabilité que vous consommiez du cannabis augmentent également la probabilité de consommer d’autres substances et, par conséquent, il est logique que le cannabis soit couramment consommé avec d’autres drogues. Par conséquent, il est difficile de déterminer si le cannabis déclenche la consommation d’autres drogues ou si sa consommation concomitante avec d’autres substances est due à une combinaison complexe de la génétique et de l’environnement.

Santé publique Ontario. (2018). Résumé de preuves pertinentes : Facteurs de risque liés à la consommation simultanée d’alcool et de cannabis. https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/e/2018/eb-risk-factors-alcohol-cannabis.pdf?sc_lang=fr&hash=D3084089F64BB2F0B98B0CA8FC95DBA8

McClure, E. A., Tomko, R. L., Salazar, C. A., Akbar, S. A., Squeglia, L. M., Herrmann, E., Carpenter, M. J., Peters, E. N. (2019). « Tobacco and cannabis co-use: Drug substitution, quit interest, and cessation preferences ». Experimental and Clinical Psychopharmacology, 27(3), 265–275. http://dx.doi.org/10.1037/pha0000244 (en anglais)

Tucker, J. S., Pedersen, E. R., Seelam, R., Dunbar, M. S., Shih, R. A. et D’Amico, E. J. (2019). « Types of cannabis and tobacco/nicotine co-use and associated outcomes in young adulthood ». Psychology of Addictive Behaviors: Journal of the Society of Psychologists in Addictive Behaviors, 33(4), 401–411. https://doi.org/10.1037/adb0000464 (en anglais)

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Cooper, Z. D., Bedi, G., Ramesh, D., Balter, R., Comer, S. D. et Haney, M. (2018). Impact of co-administration of oxycodone and smoked cannabis on analgesia and abuse liability. Neuropsychopharmacology: Official Publication of the American College of Neuropsychopharmacology, 43(10), 2046–2055. https://doi.org/10.1038/s41386-018-0011-2 (en anglais)

Rogers, A. H., Bakhshaie, J., Buckner, J. D., Orr, M. F., Paulus, D. J., Ditre, J. W. et Zvolensky, M. J. (2019). « Opioid and Cannabis Co-Use among Adults With Chronic Pain: Relations to Substance Misuse, Mental Health, and Pain Experience ». Journal of Addiction Medicine, 13(4), 287–294. https://doi.org/10.1097/ADM.0000000000000493 (en anglais)

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